Les pubs qui agacent du moment
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Le retour de la pub Orangina, et on s'en serait passé ! Difficile d'y échapper puisqu'elle est matraquée dans le métro, au cinéma et bien sûr à la télévision. Néanmoins, au cas où vous reviendriez d'un long séjour au Kasakhstan, je rappelle le concept : divers animaux (ours, biche, girafe, poulpe (!) etc...) se trémoussent sur une reprise de I like it like that. Leur particularité : arborer des formes pulpeuses (comme la bouteille d'Orangina) tout ce qu'il y a de plus humaines. C'est original, punchy et très bien fait... Et pourtant, on ne peut que ressentir une impression de malaise face à une pieuvre qui fait du lap dance et autres postures du même genre. Il paraît que les publicitaires veulent mettre en avant le côté « naturel » de la boisson. Ah. Je savais pas que les clubs de strip-tease étaient l'incarnation du naturel dans notre société...
Et puis il y a une curieuse disproportion dans leur société fantasmée, là pour le coup ça rappelle bien le monde humain : tout en seins et tout en fesses, les personnages féminins sont au premier plan, le corps des « hommes » n'intéresse visiblement pas la caméra hormis celui de l'ours. Ce dernier est tout de même en string, mais c'est à peine montré ! Non seulement l'anthropomorphisme de cette publicité est assez malsain mais il est surtout sexiste !
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La promotion de l'Australie : plusieurs fois je n'ai vu que la fin de cette publicité et ça m'horripilait totalement. On y voyait une brune ethnique au sourire épanoui sur fond de danses aborigènes, puis une blonde en maillot de bain, genre californienne, invitant tout le monde à venir en Australie. Ca me rendait dingue : ça voulait dire quoi, qu'il n'y a que des femmes en Australie ? Que seuls les hommes sont invités à venir ? Qu'on veut nous faire passer l'Australie pour un grand baisodrome ??
Bon, j'ai fini par voir la publicité en entier, et on y voit tout de même un petit garçon et une femme « normale ». Il faut croire néanmoins que les hommes n'atteignent jamais l'âge adulte dans ce pays... Sur le site Internet, on y voit une version un peu différente, où un homme parle des bières fraîches qui attendent. Alors où était le problème : parler d'alcool ou compter sur le potentiel glamour d'un homme ??
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La nouvelle campagne Passionata. Avant une fille cherchait ses chaussures sous un lit, la fille était sexy, pour une pub de lingerie, c'est un peu obligé, mais elle était vivante, naturelle. Maintenant une femme fatale chevauche un cheval de glace qui fond – on imagine – sous l'effet de son entre-jambes. Raffiné, non ? J'aime les allusions sexuelles mais là je supporte mal ce pseudo glamour, agrémenté d'une insupportable musique mi-zen mi-ascenseur. Quitte à faire la promotion de la masturbation féminine, on aimerait quelque chose de plus franc ! Trop léché et hypocrite pour être sensuel.